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Figurant la marche, un homme âgé, moustachu aux cheveux courts, s'éloigne du troisième ton. Il tourne la tête vers le troisième ton, avec qui, il constitue le second mode. Il porte sur l'épaule droite un bâton sur lequel sont accrochées trois cloches. Tout en portant une quatrième très détériorée, la main gauche remue le battant de la troisième. Une cinquième accrochée au bras pend au niveau du coude gauche. La main droite secoue la seconde par dessus ; de larges liens figurant plutôt le cuir relient le passant des clochettes au bâton et au bras. | ||||||||
L'inscription nous
renseigne précisément sur l'utilisation du carillon de Cluny
: SUCCEDIT QUARTUS SIMILANS IN CARMINE PLANCTUS : Succède le quatrième
imitant les lamentations dans le chant funèbre.
Le manuscrit de Farfa, (disciplina Farfensis, coutumes de Cluny, XIe) dit: «Prévenus par une sonnerie, tous les frères doivent entonner le chant du Credo et se rassembler autour du mourant». |
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Il s'agit du tintinnabulum des morts utilisé pour inviter l'ensemble de la communauté à l'éxécution des coutumes funéraires. | ||||||||
La relation avec le
quatrième ton se trouve le Répons Subvenite de la liturgie
funéraire. C'est le chant de la mort par excellence, une adjuration
pressante aux saints et aux anges, pour venir à la rencontre de
l'âme libérée de ses liens corporels. Les paroles sont
empruntées à la parabole du riche et du pauvre Lazare (Luc
XVI, 19-31), particulièrement le verset 22 : «Or, il advint
que le pauvre (mendiant) mourût et fût emporté par les
anges dans le sein d'Abraham». Les différents témoins
de la tradition monastique dérivés de l'ordo romain le situent
aussitôt après l'expiration.
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